LE MONT VENTOUX

Le Mont Ventoux, situé dans le département de Vaucluse, culmine à 1910 m. L'accès peut se faire soit par Bédoin, soit par Malaucène, soit par Sault.
Les surnoms ne manquent pas pour qualifier le Mont Ventoux : "Géant de Provence", "Mont Chauve", "Olympe du Midi", "Mont pelé de Provence", "petit Kilimandjaro", "Dieu païen", "Fuji-Yama provençal",...
Le géant de Provence domine tous les alentours (vue sur les Alpes, le Vercors, la montagne de Lure, le Luberon, la Sainte-Victoire...) et les levers et couchers de soleil offrent de magnifiques spectacles.
Divinisée par les Gaulois sous le nom de Vintur sans doute une divinité protectrice, la montagne est restée fidè à son dieu païen en portant depuis le nom de Ventoux.

Le Mont Ventoux est très touristique et aussi très fréquenté par les cyclistes que vous ne manquerez pas de croiser. L'ascension du côté de Bédoin (21,5 km et 1610 m de dénivelée) est la plus redoutable ; le côté par Malaucène (21 km et 1570 m de dénivelée) n'est guère plus facile ; l'ascension par Sault (26 km avec 1220 m de dénivelée) est la moins réputée.
Sur les pentes du mont Ventoux, à l'approche du sommet, au-delà du Chalet-Reynard (en venant de Bédoin ou Sault) se trouve la stèle de Tom Simpson, coureur britannique décédé en ce lieu en 1967 lors du tour de France.

Après le Chalet Reynard, le Mont Ventoux présente un aspect dénudé et caillouteux, bien connu et visible depuis la plaine.
Au niveau des conditions météorologiques, la prudence est de mise, notamment pour les randonneurs et les cyclistes. Le vent (le mistral) peut y être particulièrement violent et les températures peuvent être glaciales, même en plein été alors que les températures sont caniculaires dans la plaine. Si le mistral souffle déjà très fort dans la vallée du Rhône, évitez-donc de vous aventurer sur le Ventoux. A l'inverse, la canicule peut aussi se relever accablante, notamment sur les sommets dénudés.
L'hiver, l'accès au sommet est fermé. Côté sud, vous pourrez vous rendre jusqu'au Chalet Reynard. Côté Nord, l'accès est possible jusqu'à la station de ski du Mont Serein qui offre 9 remontées et 12 km de pistes.
Le Mont Ventoux est classé Réserve de Biosphère par l'UNESCO, depuis 1990. La multitude de climats qui existent depuis la pleine jusqu'au sommet, du fait de la position particulière du Ventoux, permet l'existence d'une faune et d'une flore d'une grande richesse : plus de 1000 espèces de plantes étagées entre 400 et 1900 mètres d'altitde, 120 espèces d'oiseaux, la vipère d'Orsini, des renards, sangliers, chevreuils, chamois, cerfs, mouflons,... Notons que le site est réputé pour l'observation du brame du cerf à l'automne.
Le Mont Ventoux, c'est aussi un Parc Naturel Régional depuis 2020, encadré au sud par le Luberon et au nord par les Baronnies. Le Parc s'étend sur 877 km² et regroupe 37 communes.

Avec sa position dominante et stratégique, le Mont Ventoux accueille plusieurs constructions sur les sommets. La tour en béton avec son antenne rouge et blanche est le symbole du Ventoux. Elle surplombe le sommet de 42 m depuis 1970. Cette tour permet d'assurer la sécurité de l'espace aérien et abrite un émetteur de télévision, de téléphonie mobile et de radio.
A proximité, une tour en bois construite en 1954, est un relais hertzien de télécommunication grande distance.
Le sommet du Ventoux est occupé par une rotonde, une ancienne plateforme météorologique. Un tunnel depuis l'ancien observatoire permettait de s'y rendre à l'abri des aléas climatiques.
Un peu en contrebas, un radar en forme de boule, un radôme, édifié en 1995 suite à la catastrophe du Mont Saint-Odile, abrite un radar qui participe à la sécurité du trafic aérien civil.
A plus de 500 m à l'est se dégage la plateforme des Tempêtes, autrefois coiffée d'un dôme et qui faisait partie du dispositif de dissuasion nucléaire français.

A proximité du sommet, vous pourrez aussi découvrir la chapelle Sainte-Croix. A l'origine, une chapelle avait été construite au début du XVI° siè presque au sommet du Mont Ventoux, peut-être sur les bases d'un é,difice plus ancien. C'est Pierre de Valetariis, évêque de Carpentras et neuveu du Pape sixte IV qui fit construire cette chapelle.
Un siècle plus tard, Joachim de Saze, consul d'Avignon où la peste fait rage, atteint le sommet à dos de mulet et y fait brûler un cierge. Le flé disparu et les gens du pays, majoritairement des agriculteurs, perpétuent alors cette ascension. Tous les 14 septembre, ils grimpent pour implorer le ciel de leur accorder des pluies abondantes après des mois d'été très arides.
Souffrant des conditions climatiques, la chapelle a été reconstruite à la fin du XVII° siècle par César de Vervins, chanoine thélogical du Chapitre d'Avignon. La chapelle est à nouveau reconstruite en 1818 et une dernière messe y est célébrée en 1905. En très mauvais état et suite à la construction de l'observatoire, la décision est prise de la reconstruire en contrebas, sur l'emplacement actuel.
Une souscription est lancée en 1933 par l'abbé Bousquet de Bédoin et l'abbé Robert de Flassan. La chapelle est consacrée solennellement le 19 juillet 1936 par Mgr de Llobet, archevêque d'Avignon.